Je suis bien redescendue de mon nuage et de l’illusion que l’on pouvait vivre de cette activité assez simplement si on n’est pas trop gourmand.
En gros, j’avais fait les calculs suivants : 400 oliviers répartis sur 2 hectares environ pour une plantation d’arbres très espacés les uns des autres (entre 150 et 200 arbres à l’hectare). Quand j’ai présenté cela au formateur, il m’a gentiment regardé, a marqué un instant et m’a clairement dit que si j’y arrivais, il voulait la recette.
Bref en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il m’avait fait comprendre qu’il y a le avant et le après. Avant, on faisait de l’olive sur des arbres centenaires voire millénaire dont les troncs faisaient la circonférence de la Tour du Crédit Lyonnais. Oui avant on ramassait jusqu’à 50 Kg par arbre mais difficile de trouver ce type d’oliveraies à vendre et encore moins à côté de chez moi. Maintenant, on ramasse 5 à 7 kg d’olives par arbres et on va jusqu’à planter entre 800 et 2500 arbres à l’hectare et… on les arrache au bout de 15 ans pour recommencer !
Bilan des courses, je pourrais revoir ma copie et tenter la plantation pour 400 pieds à l’hectare sachant qu’il est tout à fait raisonnable pour une personne seule de s’occuper de 800 pieds (dixit le formateur). En revanche, il faut revoir également la copie de l’équipement et du coup, j’ai pris rendez-vous chez mon banquier pour trouver des sous et la Safer pour trouver du terrain !
