J’ai fait quelques recherches pour connaître les rapports de la production d’olives et voici ci-dessous quelques chiffres qui parlent simplement :
- Idéalement, on plante environ 300 oliviers sur un hectare à raison d’un espacement moyen de 6m X 6m
- On compte entre 20 et 50 Kg d’olives par olivier pour des oliviers adultes
- Un olivier commence à produire entre sa 2ème et sa 5ème année
- Il faut entre 5 et 6 Kg d’olives pour faire 1 litre d’huile d’olives
- Le coût d’entretien moyen est de 2 500 euros par an par hectare
- Pour pouvoir tirer un petit salaire d’une production d’olives en étant très vigilant sur les frais, il faut envisager l’exploitation d’environ 500 à 800 oliviers. Mais c’est sans compter les années mauvaises de faible production.
Quand on a pris connaissance de ces éléments, on se dit qu’il nous faudra un sacré capital chance, beaucoup d’énergie et un réseau de contacts professionnels sur lesquels compter car le défit est de taille.
Je me suis donc mise en recherche pour augmenter mon nombre d’oliviers à exploiter. J’ai un petit budget pour démarrer cette aventure mais certainement pas le budget d’acquisition pour de nouvelles terres, je n’en ai pas les moyens (pour information, 1 hectare d’oliviers adultes, donc environ 300 oliviers si vous avez suivi jusqu’ici :-), coûte environ 15 000 euros dans le Gard). Je cherche donc pour démarrer des fermages.
J’ai pris contact prioritairement avec les différents propriétaires du hameau de Bernas pour leur faire part de mon besoin. Et j’ai fini par trouver 75 nouveaux oliviers à exploiter en fermage. Il s’agit d’un propriétaire local qui en possède et en cultive lui-même beaucoup mais il est en retraite et n’a plus le courage de tous les traiter. Il a de plus choisi également de s’investir dans la culture du chêne truffier, ce qui lui demande du temps.
La parcelle n’est pas en bon état. Ces oliviers n’ont pas vu l’ombre d’un traitement organique depuis 7 ans au moins et n’ont pas été traités depuis plusieurs années. Ils comportent énormément de bois mort lié au manque de « vitamines ».
Le deal est clair : je m’y investis, je les traite, je les taille mais je ne compte pas sur un rendement cette année. Je croise donc les doigts pour que tout le travail que je fournis maintenant porte ses fruits, c’est le cas de le dire, à l’automne 2022, voire 2023 !
Ce sont des oliviers d’une 20aine d’années, plantés sur 5 lignes.
Pour découvrir cette nouvelle parcelle : https://vimeo.com/410161534
