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Depuis janvier 2023, le prix de l’huile d’olive a connu une hausse significative à travers le monde, un phénomène qui n’épargne pas la France. Cette augmentation, qui se fait ressentir tant chez les producteurs que chez les consommateurs, s’explique par une série de facteurs globaux et locaux, allant des aléas climatiques aux tensions économiques.

1. Un contexte global marqué par une chute de la production

La principale cause de l’augmentation des prix de l’huile d’olive est la baisse dramatique de la production mondiale, due principalement aux conditions climatiques défavorables. Les principaux pays producteurs, tels que l’Espagne, l’Italie et la Grèce, ont subi en 2022 et 2023 des conditions météorologiques extrêmes, avec des sécheresses et des vagues de chaleur sans précédent. En Espagne, premier producteur mondial, la production d’huile d’olive a chuté de près de 50 %, une baisse qui a fortement réduit l’offre disponible sur les marchés internationaux.

Cette situation a entraîné une hausse des prix au niveau mondial. Les pays importateurs, tels que les États-Unis, le Japon et les pays du Moyen-Orient, ont vu leurs coûts augmenter, ce qui a encore accentué la pression sur le marché. La diminution des volumes exportés par les pays européens, généralement de grands exportateurs, a créé un déséquilibre entre l’offre et la demande, tirant les prix vers le haut.

2. La situation en France : une hausse des prix ressentie par tous

En France, l’impact de cette crise mondiale s’est rapidement fait sentir. L’huile d’olive, très prisée par les consommateurs français pour ses qualités gustatives et nutritionnelles, est devenue un produit de luxe pour certains. Selon les données recueillies, le prix de l’huile d’olive a augmenté de 25 % à 30 % en moyenne dans les supermarchés français depuis le début de l’année 2023. Certaines marques ont affiché des prix entre 12 et 15 € les 75 cl (soit 20 € le litre pour certains) contre 5 à 8 € il y a encore 2 ans. 

Certaines variétés premium, comme l’huile d’olive vierge extra (qui signifie que l’huile ne présente aucun défaut à l’analyse chimique et l’analyse organoleptique), ont vu leur prix exploser, rendant cet ingrédient indispensable de la cuisine méditerranéenne de moins en moins accessible. 

Cette augmentation est d’autant plus marquée que la France importe la majorité de son huile d’olive, principalement d’Espagne et d’Italie. Nous produisons seulement 5 % de notre consommation en France !! 

La réduction des exportations de ces pays a donc directement affecté les approvisionnements français, créant une rareté qui a alimenté l’augmentation des prix.

3. Des répercussions sur les habitudes de consommation

Face à cette hausse des prix, les consommateurs français sont contraints de revoir leurs habitudes d’achat. Nombreux sont ceux qui se tournent désormais vers des alternatives moins coûteuses, comme l’huile de tournesol ou de colza, mais ces huiles n’offrent pas les mêmes propriétés culinaires ou nutritionnelles que l’huile d’olive.

Par ailleurs, les professionnels de la restauration, pour qui l’huile d’olive est un ingrédient clé, doivent également adapter leurs pratiques. Certains restaurants choisissent de réduire les portions ou d’augmenter leurs prix, tandis que d’autres cherchent des alternatives pour maintenir leurs marges sans sacrifier la qualité.

4. Un avenir incertain pour les prix de l’huile d’olive

L’évolution future des prix de l’huile d’olive reste incertaine. Si les conditions climatiques s’améliorent et que les récoltes à venir sont plus abondantes, il est possible que les prix se stabilisent. Cependant, les défis posés par le changement climatique et les incertitudes économiques mondiales laissent présager une volatilité persistante.

En France, comme ailleurs, cette situation incite les producteurs et les autorités à réfléchir à des solutions pour atténuer les effets de ces crises sur les consommateurs. Les initiatives locales visant à promouvoir la production d’huile d’olive française, bien que limitées par le climat, pourraient constituer une réponse partielle à la dépendance aux importations.

De nombreux projets oléicoles voient le jour notamment dans l’Aude, le Bordelais ou encore le Gard qui permettraient sur des cultures en plantations intensives, de répondre à la demande de consommation française et de développer des outils de production visant à diminuer les charges de main d’œuvre.

5. Et Maison aeterna dans ce contexte ?

Nous avons fait le choix d’une agriculture biologique, respectueuse de l’environnement. Nos arbres sont plantés en « traditionnel » ce qui signifie entre 250 et 300 arbres à l’hectare contre 2 500 à 3 000 pieds en cultures intensives.

Les conditions de développement des olives, leur mode de récolte et le suivi général de la production assurent une qualité de production élevée. Les huiles de la collection Maison aeterna sont des huiles de haute qualité, reconnues chaque année en concours et ce depuis leur création en 2021.

En 2024, nos huiles ont a nouveau été médaillées (Concours de la Foire de Brignoles, concours international de l’AVPA) et nous concourrons actuellement pour Gard Gourmand dont les résultats seront connus en octobre.

Nous sommes présents à toutes les étapes de la chaine de production, y compris lors de la trituration (extraction de l’huile d’olive dans un moulin bio), ce qui nous permet d’adapter nos interventions en fonction de chaque situation (variétés d’olives, catégorie d’huile, état sanitaire des fruits, stockage…).

Nous n’avons pas été épargnés en ce qui concerne les coûts de production (augmentation des tous les postes : embouteillage, cartonnage, intrants, électricité, etc…) et pour autant, le prix de notre huile n’a pas suivi l’envolée mondiale du cours.

En 2023, les différentes huiles de notre collection étaient vendues 24 € les 500 ml. En 2024, le prix était de 25 € les 500 ml, soit une augmentation de 4 %.

L’huile d’olive reste un produit de grand intérêt pour notre cuisine et notre santé.

Il est essentiel de maintenir cette activité locale agricole qui vise à défendre notre savoir-faire français et développer notre propre source d’approvisionnement.

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